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Clairvaux : vers la fin des chevaux de bois, Francisque Bailly-Cochet est en colère

11h43 - 07 mars 2024 - par P.N.
Clairvaux : vers la fin des chevaux de bois, Francisque
Bailly-Cochet est en colère
Pour Francisque Bailly-Cochet, le cheval de bois, c'est une oeuvre d'art. - © Pascale Negri

Suite à la lettre ouverte de l'association PETA (défenseur du droit des animaux) adressée à Aaron Landrum, président de Chance Rides, l'un des principaux fabricants américains de carrousels, demandant le remplacement des chevaux de bois, et autres animaux sur les manèges, Francisque Bailly-Cochet, artisan forain à Clairvaux-les-Lacs est vent debout contre cette information, et nous livre ses impressions.

« Au départ, on croit que c'est une blague. Et après quand on sait que cette association a réellement lancé une campagne pour interdire les chevaux de bois sur les manèges, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer ». Francisque Bailly-Cochet, artisan forain à Clairvaux-les-Lacs, est en colère, comme d'ailleurs l'ensemble du monde forain. L'association PETA franchit en effet un nouveau cap dans la défense animale, en demandant l'interdiction des représentations animales sur les manèges Selon PETA, l'objectif de cette interdiction serait d'apprendre aux enfants qu'il n'est pas normal d'utiliser des animaux uniquement pour le plaisir.

Pour Francisque Bailly-Cochet, c'est une position complètement absurde. « Personne ne dira qu'il exploite un cheval en le montant dans un manège ». Selon le Clairvalien, cette interdiction serait une atteinte grave à la liberté du commerce, des traditions, du manège. Selon lui, le manège, c'est un symbole d'art populaire, de la vie culturelle d'un pays, c'est un patrimoine à préserver, et le cheval de bois, c'est une oeuvre d'art. « Aujourd'hui, ils font partie de décors dans les vitrines, dans les films, ou les spots publicitaires. Le réalisateur Claude Lelouch m'en a même acheté un ».

Francisque Bailly-Cochet est issu d'une famille de forains depuis 1865 et 5 générations. Après l'évolution des fêtes foraines et le déclin des carrousels dans les années 1970-1980, Robert, le père de Francisque, rachète un carrousel en 1987, voulant répondre ainsi aux sollicitations des municipalités pour animer leur centre-ville. Depuis 1991, Francisque reprend l'activité. Il augmente le nombre de carrousels qu'il fabrique, restaure et installe dans toute la France et en Europe, pour répondre à une demande toujours croissante d'animation festive et événementielle, comme par exemple à l'hippodrome de Deauville, dans les stations d'hiver à Mégève ou Courchevel, à un défilé Dior, au mariage du réalisateur Luc Besson ou pour le tournage de spots publicitaires ou de cinéma.

Pascale Negri

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