Projet de restauration sur le lac de Chambly

Depuis 40 ans, la Fondation nationale de préservation de la Nature, émanation des fédérations de chasseurs, œuvre pour la sauvegarde de milieux naturels par le biais d'acquisitions foncières. C'est ainsi qu'en 2016 sur le Jura, elle a fait l'acquisition du site de Chambly, dont la Fédération départementale des Chasseurs du Jura est devenue gestionnaire. Elle a développé sur ce site d'une surface de 100 ha, un projet de restauration afin d'en enrayer l'assèchement et lui permettre de retrouver ses fonctionnalités hydrologiques. « Ces milieux humides sont les maillons indispensables du réseau hydrographique. Or dès 2018, nous avons procédé à un diagnostic complet sur l'ensemble du site, qui a révélé une situation critique. En l'état actuel, le site est très vulnérable au réchauffement climatique. Il stocke peu d'eau, de moins bonne qualité et perd sa biodiversité caractéristique », explique Christian Lagalice, à la fois président départemental de la Fédération des Chasseurs, et président national de la Fondation de préservation de la Nature. C'est pourquoi, après un travail préparatoire important et de longue haleine, les Chasseurs du Jura s'engagent dans un énorme chantier de restauration, qui démarrera dès cet automne pour une durée de deux années minimum. Une première phase de travaux comprendra l'aménagement des accès, le broyage de la végétation, la restauration des affluents du lac, le comblement d'une partie des fossés. Suivra une seconde phase avec la poursuite du comblement des fossés, le reméandrage du Hérisson avec la réhabilitation de son lit d'origine, la réhausse du lac, une recharge sédimentaire du Hérisson. « Pour avoir l'impact le plus faible possible, les travaux s'arrêteront pendant la période de reproduction et de nidification des espèces au printemps et en été », précise le président. Selon lui, ce chantier colossal d'un montant de 2,1 M€ (subventionné à hauteur de 90 % par l'Agence de l'eau et la Région, 10 % par FDC39) devrait présenter à long terme des bénéfices inestimables ; stocker plus d'eau, améliorer la qualité de cette eau, favoriser une biodiversité rare et menacée, participer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Et Christian Lagalice de conclure : « La chasse traverse aujourd'hui une période agitée. Nous avons des opposants et nous sommes souvent stigmatisés. Et pourtant, notre Fondation prône l'inverse en se définissant à travers une vision humaniste de la nature où l'Homme ne peut être exclu. »
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