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Point de rentrée avec Jean Deguerry, président du département de l'Ain

18h40 - 14 septembre 2022 - par L'Hebdo du Haut-Jura
Point de rentrée avec Jean Deguerry, président du département de l'Ain
Jean Deguerry, président du Conseil départemental de l'Ain. - © Dominique Piazzolla

La presse était réunie ce mercredi 14 septembre à l'invitation de Jean Deguerry pour le point de la rentrée à l'hôtel du département à Bourg-en-Bresse.

Pour commencer, il revenait sur l'été que nous venons de vivre " Nous assistons à des éléments nouveaux avec les incendies, l'Ain a été épargné, ce qui n'a pas été le cas de nos voisins, la Savoie, l'Isère, la Saône et Loire et le Jura. Je tiens à saluer les 308 sapeurs-pompiers de l'Ain, volontaires et professionnels qui sont partis en extérieur en soutien. C'est une belle solidarité entre départements. Une mission flash est mise en place qui tiendra compte de nos observations sur les moyens matériels et humains à prévoir, déployer sur de tels incendies ".

Au niveau du tourisme, le président relevait les excellents taux de remplissage, 75 % chiffres identiques à 2019, ce sont 2 millions de nuitées enregistrées, et un retour des étrangers, ils représentent 35 % des vacanciers. Le touriste cet été jouait la carte de l'économie et de la prudence. Le président participera à un COPIL de la moyenne montagne en présence de Mme la commissaire du massif du Jura.

La rentrée pour le département c'est aussi un point sur les collèges dont ils ont la charge. Jusqu'en 2024 l'Ain assure un programme de réhabilitation des collèges. La réhabilitation vaut parfois presque du neuf. Chaque année 4 millions d'euros sont prévus aussi pour l'entretien, la rénovation énergétique. Un nouveau plan des collèges sera défini ensuite après 2024 car il faut tenir compte de la croissance démographique en augmentation. De 2021 à 2025, ce sont 17 M€ prévus pour les collèges. Ces travaux permettent une baisse de 30 à 50 % de la consommation énergétique.

Enseignement supérieur pour les métiers de la santé

Côté enseignement supérieur, l'Ain se défend très bien aussi. "Pour renforcer l'attractivité des territoires pour l'installation de médecins, il convient de prendre en compte la dimension humaine. Voilà pourquoi le département de l'Ain s'est investi, aux côtés de l'Université Claude-Bernard de Lyon, et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour permettre l'ouverture, cette année, à Bourg-en-Bresse, sur le site d'Alimentec, d'une première année du Parcours d'Accès Spécifique Santé couvrant cinq filières de santé : Maïeutique, Médecine, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie. Avec cette nouvelle formation, le pôle burgien gagne en rayonnement universitaire. Certains étudiants opteront pour l'hôpital public, d'autres pour la médecine de ville, avec l'opportunité de trouver un ancrage là où ils auront été formés. Ce pari de la fidélisation se prêtera bientôt à d'autres initiatives : ouverture de nouvelles filières d'ici cinq ans, formation préparatoire "métiers de la santé" en lycée... Tout ce qu'il faut pour que l'Ain éclaire de nouvelles vocations, propices à réconcilier santé et proximité. 50 places ont été pourvues. Un projet qui aura mis 3 ans". Jean Deguerry précisera "L'université devra se déplacer au plus près des étudiants. C'est grave, 1 étudiant sur 2 fait son choix par défaut. Nous avons un projet sur Valserhône pour les sciences de l'ingénieur et une réflexion sur Oyonnax, le modèle "Campus Includ".

La hausse des prix, l'Etat doit entendre l'A.D.F.

"Avec tous les bâtiments dont nous avons la charge, les hausses des prix nous interrogent. L'Etat devra nous aider, nous n'avons plus de levier. Je pense à la hausse du RSA, les oubliés du Segur, juste ces choses-là sans parler des coûts de l'énergie, nous aurons 19M€ à sortir cela équivaut à la construction d'un collège. Avec l'A.D.F., (Association des départements de France, dont Jean Deguerry est vice-président), nous devons être entendus par l'Etat. Le département est un amortisseur au tampon mais cela à des limites " relevait Jean Deguerry. Le président assénait "L'état décide, les collectivités doivent payer, cela ne pourra pas aller, la situation devient grave !"

Et de poursuivre "Nous avons fait des efforts sur le fonctionnement. Les présidents de département savent gérer leurs dépenses. Il faut que l'Etat arrête de nous mettre la tête sous l'eau. J'avais refusé de signer le pacte de Cahors, mais il peut revenir. La saveur de nos fonctions, ce sont les compétences, nous ne souhaitons pas être sous tutelle. L'Etat doit être clair avec nous. Quand le RSA est annoncé pour tous, c'est impensable, c'est une très mauvaise image pour les jeunes, cela va contre les entreprises qui cherchent à recruter. Avec l'ADF, nous allons rencontrer le président et remonter ces sujets débattus à l'A.D.F.".

Le sujet de l'énergie...

"L'Etat devra prendre conscience des hausses qui vont tomber sur les entreprises. Il faut commencer à prendre de bonnes mesures, nous devons avoir une prise de conscience. Si nous baissons juste de 1 degré le chauffage, nous pourrons faire des économies. Il faut du bon sens, mettre un pull en classe, par exemple. Pour continuer à être un département qui investit, il faudra aussi une responsabilité collective. Je n'ai pas envie de stopper les projets qui sont utiles, structurants par ce que nous n'avons plus de moyens".

et de l'eau

"Nous devons montrer l'exemple, nous avons anticipé sur ce sujet, les cours des collèges sont désimperméabiliséEs, l'eau récupérée sert pour leur sanitaire. Il faudra aussi réfléchir aux agriculteurs pour leurs besoins en eau".

Pour conclure "Avec toutes préoccupations, les différentes augmentations, dans tous ces domaines, je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste, pragmatique et prudent".

Dominique Piazzolla

Sophie Dalloz

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